Apropos d'ARECC
Présentation de l'association

L’Association des Rapatriés et de Lutte contre l’Emigration Clandestine du Cameroun (ARECC) a été créé en 2005.


Légalisée le 10 Avril 2008 sous le récépissé de déclaration d’Association n°31/RDA/J08/BAPP, régis par l’article 7 de la loi N°90/053 de 1990 Décembre portant sur la liberté d’association en République du Cameroun. Agréée au statut d'ONG le 05 Septembre 2022 sous N°000087/A/MINAT/SG/DAP/SDLP/SONG/BA. octroyé par le gouvernement de la République du Cameroun (Ministère de l'Administration Territoriale).

MOTIVATION DE CRÉATION

Tout part d’une aventure pédestre partie du Cameroun, Nigéria, Niger, Algérie, Maroc en passant par l’Europe (Espagne) laquelle fut très difficile, durant celle-ci nous avions vu mourir nos compatriotes au désert du Sahara et dans la Méditerranée pour cause de famine et de soif ainsi que beaucoup d’autres subsahariens, sans oublier de nombreux corps en état de putréfaction avancé tout au long de ce voyage.

En Algérie, nous avions dormi dans les rochers à plus de 10km de la ville de Tamanrasset, parce qu’on n’avait pas de papiers légaux. Il était impossible de séjourner dans un hôtel et on n’avait pas droit au travail.

De nombreux compagnons de voyage et compatriotes devenaient fous parce qu’ils ne s’imaginaient pas se retrouver dans ce genre de situation, or la souffrance ne faisait que commencer. Ceux qui avaient encore de l’argent rebroussaient chemin dans leur pays respectif. Car la vie devenait impossible pour les sans papiers, les jeunes femmes devenant obligatoirement les esclaves sexuelles.

Au Maroc, nous avons marché à pieds secs de Oujda à Nador pendant les semaines pour atteindre l’enclave Espagnol de Melilla.

Puis de Nador à Tétouane (CEUTA Espagne) quand la tentative à la barrière était négative à Melilla. Pour une distance au moins 1500 km pendant des mois entiers, sans argent, sans nourriture, sans vêtements appropriés, tout au long du Maroc, on vivait de l’aumône.

En Europe, sans papiers donc n’ayant aucun droit, nous dormions dans les vieilles voitures, Eglises, cages d’escaliers, maisons abandonnées et nous nous ravitaillions dans les décharges publiques.

Rapatriés au Cameroun depuis Novembre 2005, nous avions décidé de créer l’Association des rapatriés et de Lutte contre l’Emigration Clandestine du Cameroun (ARECC) pour édifier de nombreux compatriotes qui veulent par tous les moyens partir en Occident (Europe, Amérique, Asie, Maghreb, etc…) surtout clandestinement sur les dangers réels vécu de ce fléau, parce que nous pensons qu’il faut en combattre les causes par une bonne information sur la vie des migrants illégaux et dénoncer l’illusion miroitée par certains de nos compatriotes et les chaines de télévisions étrangères, en utilisant comme arme crédible et sincère, « LA VERITE ». Que 98% ignore ici chez nous. Pour vous dire, ce que vous voyez à travers les images et ce que vous croyez n’est pas ce que nous avions vécu ou n’est pas toujours conforme à la réalité.


PLAN D’ACTION

Nous attirons l’attention des pouvoirs publics et du gouvernement sur la nécessité de créer plus d’opportunité d’emplois afin de maintenir les jeunes sur place par les séminaires et autres interventions dans les masses médias.

Dans les établissements scolaires et universitaires sur l’ensemble du territoire national, nous créons les clubs de lutte contre l’émigration clandestine (CLCC), car c’est dans les milieux jeunes que se recrutent les éventuels migrants illégaux. Nous allons également dans tous les grands milieux sur l’ensemble du territoire national (Eglise, marché, championnat de vacances, semaine culturelle, festival, Etc…). Les clubs dans les établissements scolaires et universitaires nous permettent d’organiser un certain nombre d’activités : kermesses, causeries éducatives, expositions photos des migrants illégaux, soirées récréatives, projections des films documentaires sur l’émigration clandestine, témoignages poignants des rapatriés, etc…

Nous organisons également des conférences-débats, des journées de réflexion sur l’émigration clandestine, des débats interactifs radio – télé, presse écrite. Nous allons dans d’autres milieux cités ci-dessus négocier auprès des responsables respectifs, mener les mêmes activités pour atteindre le plus grand nombre.

Nous conseillons aux éventuels migrants de s’assurer qu’ils remplissent toutes les conditions requises d’un voyage légal pour éviter tout désagrément, sinon prendre l’argent du voyage et investir dans un projet du développement local (agriculture, élevage, restauration, Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication NTIC, les services, etc…).

Nos actions vont également dans le sens de la formation des jeunes pour créer des emplois. En outre, nous œuvrons à l’insertion et la réinsertion en créant des plantations (bananiers plantains, cacao, palmier à huile, arachide, manioc, igname, tomate, etc…), et les centres de formation (menuiserie, maçonnerie, informatique, élevage, pisciculture, couture, etc…)  afin d’éviter d’autres tentatives qui pourraient leur coûter la vie car l’Afrique doit se développer par les africains eux-mêmes.



NOS SUGGESTIONS

Nous suggérons à l’Union Européenne (UE) de créer au Cameroun un Centre sous-régional de gestion des migrations à Yaoundé pour une sensibilisation et information de qualité. Mais aussi et surtout, recruter les jeunes travailleurs même saisonniers en fonction de la demande de main d’œuvre en Europe.

Nous suggérons par ailleurs à l’Organisation des Nations Unies (ONU) de créer une Institution qui prendrait en compte les droits de l’Homme (migrants clandestins), élucider par la déclaration universelle des droits de l’Homme du 10 Décembre 1948 en leur donnant les meilleures conditions de vie (soins de santé et nutritionnels, vêtements appropriés, etc…) dans les cellules de refoulement ou de rapatriement.

Enfin, nous invitons toutes les personnes à se joindre à nous pour qu’ensemble, nous utilisions le langage de la vérité, donc sortir des ténèbres pour la lumière et tourner la page de la clandestinité. Mais surtout que le désert du Sahara et la méditerranée cessent  d’être les cimetières des jeunes africains du Sud du Sahara en particulier, et ceux du tiers monde en général à la quête d’un Eldorado presqu’inexistant.

LE PRESIDENT – FONDATEUR,

Robert Alain LIPOTHY

Juriste – Consultant en Migration Clandestine